1. Le théâtre des débuts de Renault en F1

 

Le Grand Prix de Grande-Bretagne 1977 était un événement fondateur. Pour la première fois, une Formule 1 à moteur turbocompressé était au départ. Le pari audacieux de Renault de s’engager avait été permis par la décision des instances dirigeantes de créer une équivalence pour que les turbos 1,5 l puissent rivaliser face aux blocs atmosphériques 3 l.
Le V6 Renault biturbo prenait place dans un châssis d’origine Alpine conçu par André de Cortanze. Soignée et compacte, la RS01 était alignée à Silverstone et confiée à Jean-Pierre Jabouille. Si elle n’a pas rallié l’arrivée, il ne fallait attendre que deux ans pour voir le turbo Renault triompher en F1…

 


2. Une histoire longue et unique

 

Silverstone était à l’origine un terrain de chasse royal abritant le prieuré de Luffield et une chapelle dédiée à Saint Thomas à Becket, deux noms dont les origines transpirent aujourd’hui dans les virages du tracé. Le plateau est ensuite devenu l’endroit idéal pour des pistes d’atterrissage et le Ministère de l’Air en faisait l’acquisition durant la guerre.
Une course y a eu lieu dès 1947 avec des locaux s’affrontant illégalement sur les routes périphériques de l’aérodrome. Cette édition reste dans les mémoires comme le Grand Prix de Mutton, l’un des pilotes ayant percuté un mouton. En mai 1950, un peu plus de deux ans plus tard, le roi George VI y était présent pour la manche inaugurale du Championnat du Monde de Formule 1.

 


3. Des vitesses élevées et des courses spectaculaires

 

Les routes périphériques de la base de la Royal Air Force à Silverstone ont évolué pendant plus de sept décennies pour devenir l’un des circuits les plus rapides du calendrier F1. De Luffield à Club, les pilotes ne touchent les freins qu’à deux reprises sur une section de quarante secondes les voyant avaler Copse, Maggotts, Becketts et Stowe à toute allure.
Avec des vitesses de passage en courbe avoisinant 300 km/h, les forces g exercées offrent des sensations incroyables aux concurrents. Longue de 5,89 km, la piste propose également plusieurs opportunités de dépassement. L’une d’elles commence à Loop, se poursuit dans la zone DRS sur la ligne droite de Wellington, et ce jusqu’au virage de Brooklands.

 


4. Notre course à domicile

 

En prenant l’A43, les portes de Silverstone et la base d’Alpine à Enstone ne sont séparées que de 28 km (600 via le tunnel sous la Manche pour Viry-Châtillon). Troisième course d’une série de trois épreuves en autant de semaines, ce rendez-vous offre un léger répit à nos troupes après l’Espagne et l’Autriche.
Silverstone est la course à domicile de sept des dix équipes du plateau. L’époque où des pilotes tels que Graham Hill ou Jim Clark résidaient au pub Green Man le long de l’A43, ou s’arrêtaient au White Hart dans le village de Silverstone pour une pinte et un sandwich le midi, est toutefois révolue depuis quelques temps…

 


5. Un florilège d’action pour les fans

 

Les spectateurs du Grand Prix de Grande-Bretagne figurent parmi les plus passionnés et connaisseurs du sport. L’an dernier, plus de 480 000 personnes étaient présents, dont 60 000 dans les campings seulement. Qu’importe la météo, les fidèles de Silverstone arrivent en nombre et bénéficient de nombreuses animations tout au long des trois jours de l’événement.
Qu’il s’agisse de voir Pierre et Esteban sur la scène principale de la Fan Zone, d’assister à la parade aérienne des Flèches Rouges ou de profiter des concerts le soir, dont Kings of Leon, Stormzy, Pete Tong et Rudimental cette année… Tout le monde s’accorde à dire que le Grand Prix de Grande-Bretagne est l’un des temps forts de l’année !